top of page
EnteteChateau2bis.jpg
DSC08385bis.jpg

A l'orée de la forêt, derrière quelques rangés de pins, il y avait une demeure. Une très ancienne demeure, s'élevant vers le ciel, fière et terrifiante. Cette bâtisse avait connu les affres du temps ; les fissures étaient innombrables, les briques s'effritaient, le toit s'effondrait. Quelque chose de vibrant se dégageait de ce manoir. Une aura mystérieuse, presque magique. La vigne et le lierre grimpaient le long des briques, habillant ses murs avec élégance, dissimulant derrière leur feuillage ses innombrables secrets. Derrière le portail – un très vieux portail en fer forgé – il y avait un premier jardin. Ce jardin était étonnant, merveilleux, incroyable. C'était une véritable roseraie qui s'épanouissait devant le manoir. Des milliers de ronces et de buissons en rendaient l'accès presque impossible. Et les fleurs... Ô quelles fleurs ! Des roses rouges, carmins ou pourpres, fières, magnifiques, qui jamais ne fanaient. Leur parfum flottait dans l'air, lourd, impérissable. Difficile d'y résister lorsque par mégarde on s'égarait aux abords de la demeure. Mais la menace de leurs épines ne laissait que peu d'espoir de parvenir à atteindre la porte. Leurs pétales étaient figés dans le temps. Ni l'été, ni l'hiver, n'avait d'impact sur leur beauté. Elles restaient ouvertes en tout temps et depuis toujours. Derrière la fenêtre, parfois, une ombre. Une image glaçante, incongrue. Probablement un oiseau, un animal. Ou bien était-ce le fantôme du maître des lieux ; Le roi des ronces.

Le roi des ronces

djvwdy-df7327b1-e02a-4d44-9929-03eb810da
bottom of page